Le voyage de Cora Vertebouteille

Je sais que les halfelins ne sont pas très portés sur l'écriture...préférant la tradition orale pour transmettre notre savoir de générations en générations...Ça a tout l'air que je suis une exception à cette règle...car j'ai entendu quelque part que les paroles s'envolent et les écrits restent...

Alors voici:

Je vous raconte ici le récit de ma courte vie d'Halfeline Pied Léger. Je suis née au petit matin d'un printemps encore pétrifié par un hiver mordant qui n'en finissait plus dans la Forêt Haute. Cet hiver a été très difficile pour tous les peuples, mais mon clan, privé d'eau et de nourriture fraîche à cause du dégel qui se laissait désirer, attendait patiemment que ma mère soit sur pied pour partir.

Cette disette de fin d'hiver a été le signal de départ pour une contrée accueillante, plus généreuse de ses ressources. Je tenais à peine debout quand mon clan arrêta son choix sur une grande clairière ensoleillée située dans le Dalelands, à trois jours de marche d'un village habité par les Elfes des Bois.

Mon enfance s'est déroulée sans heurts, apprenant au fil des saisons l'art de fabriquer des paniers avec ma mère, allant cueillir les fruits que la nature nous donnait. Ce fut aussi l'époque où mon père, voulant que je sois une halfeline accomplie, commença à m'emmener à la chasse ou à la pêche avec lui.

J'ai grandi au rythme des préceptes de Yondalla, que nous appelons aussi "La Sainte". Bénédiction et protection étaient accordées à ceux qui défendaient et chérissaient leur famille. Nous, les halfelins, ne sommes pas très fanatiques de religion...Mais comme on dit, nous ne prennons pas de chances!! Mon père m'apprit à porter déférence à d'autres Divinités, afin qu'ils assurent notre protection à la chasse en forêt, où à la pêche sur un lac, ou simplement pour notre sécurité, dans nos déplacement, d'un endroit à un autre.

Jeune adolescente, je me suis découvert certaines habiletés, comme trouver les énigmes de jeux plus compliqués les uns que les autres, me faufiler quelque part sans me faire remarquer, où bien simplement chaparder impunément des petites babioles ici et là...Ah!! j'étais aussi bonne conteuse, et les jeunes halfelins du clan étaient captés par mes histoires mirobolantes. Un jour, mon père partit quelques temps seul, pour je ne sais quelle raison. Il avait sûrement besoin de s'éloigner, où de changer d'air.

Quand il revint, il était accompagné d'un elfe des bois se prénommant Somian Tirfranc. Cet elfe des bois devint mon maître admiré pendant plusieurs années et mon ami respecté entre tous pour la vie.

Le jour où je suis devenue son élève, son apprentie, il n'a pas été de tout repos de le convaincre que ce qu'on disait à propos des halfelins n'était vrai pour tout le monde. Les elfes ont tendance à nous trouver, nous les halfelins, un peu trop superficiels et collets-montés...

Je ne saurais jamais ce que mon père a pu dire à Somian pour le convaincre de me prendre sous son aile...Il y a sûrement une jeune elfe de son peuple qui aurait été 100 fois plus digne que moi de recevoir son savoir en héritage...

Mon maître était très rigoureux avec moi. Je dois parcontre avouer qu'il agissait avec moi comme un père...Il s'enorgueillait souvent de constater, tout à son plaisir, ma robustesse malgré ma petite taille. Je croyais avoir beaucoup appris de mon père concernant la chasse...pffff je me suis vite rendue compte que j'avais à peine effleuré l'art de la chasse...Ma vivacité d'esprit et ma soif d'apprendre ne faisait que le rendre encore plus exgigeant de mes performances.

Sans vouloir me vanter, je n'ai rien à envier à personne pour ce qui est du maniement de la fronde...

Un jour que j'étais au marché avec mon maître, un marchand qui vendait toutes sortes d'animaux exotiques lui fit signe de s'approcher. Après quelques minutes de discussion qui ressemblait plus à du marchandage qu'une conversation sur la pluie et le beau temps, mon maître suivit le marchant derrière son kiosque. Il en ressortit quelques instants plus tard, avec un chiot adorable dans les bras. C'était un hound mastiff d'un beau gris bleuté...il paraissait si petit dans les bras de mon maître...mais il était déjà d'une bonne taille malgré ses trois mois...

Tout un défi m'attendait avec ce chiot!!! La patience était de mise pour son élevage. Ami fidèle, il ne me lâche pas d'une semelle...et il a un flair hors pair...Somian m'a été d'un grand secours quand il fût le temps de lui apprendre à me prendre sur son dos...Ah!! au fait...je l'ai baptisé Blue!

Près de dix années ce sont écoulées auprès de mon maître et je sens que mon apprentissage tire à sa fin. Je vois qu'il est de plus en plus distant envers moi. J'ai su que mon clan était parti plus au nord il y a maintenant deux bonnes années. Mon projet d'aller retrouver mes parents et ma famille pour un temps c'est tout à coup éloigné dans le temps...Mon maître m'a aussi appris que des nains avaient commencé à exploiter une nouvelle mine sur le versant nord d'un grand pic...loin d'être un hasard, mon peuple était fort probablement parti dans cette direction, vu la promesse de richesses impossible à trouver dans les bois...

À moi le monde, à moi l'aventure!! Je pars à la recherche de mon clan. Peut-être que celà est le début d'une épopée digne des contes que mon père me racontait jadis....

Ah oui...je me nomme Cora Vertebouteille....

Te dirigeant définitivement vers le nord tu constates que la solitude te fait du bien. Évidemment après avoir passé 10 années auprès de Somian tu ressens dès les premiers jours de ton voyage un grand vide. Puis, petit à petit, tu te rends compte que passer de longues soirées à regarder les étoiles avec Blue à tes cotés te rapproche de la nature et de toutes les merveilles qui s'y rattachent. Bien sûr, ça n'est pas facile tous les jours et parfois un seul repas par jour est ta pitance. Cependant, l'utilisation de la fronde et l'aide de Blue te permettent de te nourrir convenablement pour un premier voyage en solitaire.

Une chose demeure par contre... Peu importe que tu acceptes que ton père t'aie laissée seule avec un Elfe des Bois, ce qui est peu commun, tu ne comprends pas toujours les raisons premières de cet abandon. Oui, ta famille se devait de partir. D'une certaine façon tu le comprends très bien et tu te devais de découvrir d'autres horizons que ceux de ta famille, c'est un fait reconnu chez les pieds légers. Mais... à 10 ans! Tu espères donc retrouver ta famille pour à tout le moins savoir s'il sont encore en vie et leur montrer ce que tu es devenue.

Te voilà donc en chemin depuis plusieurs semaines en direction du nord. Seule information que tu connais de la direction que ta famille a prise. Ici et là tu glanes des informations pouvant te permettre de retracer les tiens. Malheureusement, il appert que ta famille n'est probablement pas passée par ici puisque personne ne semble connaître les Vertebouteille, dans cette région du monde.

Tu te retrouve donc presqu'à l'orée des bois de Cormanthor. Tu le sais car tu vois que les sentiers se font de plus en plus larges et carrossables. Signe d'une civilisation probable non loin. Et, surtout, l'air te semble de plus en plus fraîche, signe aussi d'une ouverture sur la forêt bientôt.

Arrivée à la fin d'une journée particulièrement chaude et éprouvante, Blue ayant refusé presque toute la journée de te porter, tu remarque une saillie dans les bois à l'est du sentier que tu empruntes présentement. Il semble y avoir une maisonnette tout au fond d'un sentier d'environ 100 mètres se rattachant au tien.

Que fais-tu?

La solitude, ça fait du bien, mais à un moment donné, ça pèse sur le moral aussi...c'est pour cette raison que je décide de m'aventurer sur ce petit sentier qui mène vers la maisonnette...à priori, Blue ne montre aucune crainte pour l'instant, il n'a pas l'air de renifler un danger quelconque...
D'où je suis, je ne vois pas vraiment bien la maisonnette encore...à cause des arbres, je ne la vois pas entièrement.
Cette maisonnette est-elle habitée? Par qui? Y-a-t-il un puit? Pour l'instant, je ne vois pas d'animaux de basse-cour. L'endroit à prime à bord m'a tout l'air propret...et entretenu...mais il faudrait que je m'approche encore pour en savoir plus...Je m'arrête pour passer en revue mes vêtements (Diable qu'un bon bain chaud me ferait du bien!!!) et j'en profite pour vérifier l'état de Blue aussi...il a déjà l'air assez intimidant comme ça, alors je lui essuie l'écume qu'il a aux babines.

Alors Blue? Qu'en penses-tu? Ça te dirait de dormir loin de l'humidité, sur un bon plancher propre? Tu trouves que c'est une bonne idée???

À prime abord, tu ne vois pas d'activité extérieure. Par contre la maisonnette te semble habitée car le terrain semble entretenu depuis peu. Il n'y a pas de fumée provenant de la cheminée, la porte principale est fermée.

Cette maisonnette n'est pas très grande mais possède 2 étages. Et de plus, tu vois une annexe qui pourrait servir d'étable ou d'atelier. Tu avances lentement en regardant de tout coté. Devant toi il y a la maison avec un porche. Sur la droite (nord) tu vois l'annexe. Vers la gauche (sud) un potager bien avancé.

Si tu continue à avancer, fais un jet de perception auditive. Tout en me disant à quelle distance de la maison tu te trouves lors de ton écoute.

Je te rappelle que maintenant tu te trouves à environs 80 mètres et de face à la maison dans le sentier qui est droit vers la maison.

J'avance sans faire de bruit. Je reste tout de même sur le qui-vive, à l'affut du moindre bruit famillier. Je suis à environs 50 mètres de la maisonnette quand je décide d'entrer un peu dans les fougères su le bord du sentier...je m'arrête pour vraiment écouter ce qui se passe autour de moi.

Perception auditive: 1d20 -1: 12-1=11.

À quelle race cette maisonnette peut-elle bien appartenir?

Tu entres dans les fougères et t'accroupis de façon à mieux entendre ce qui se passe autour et dans la maison....tu entends que dale. Rien que le bruit des feuillages autour de toi et les oiseaux...et le souffle lourd de Blue qui te regarde avec de gros yeux debout dépassant bêtement de 30 cm la hauteur des herbes!

Je regarde Blue, qui baille en posant son arrière-train sur le sol, et se met à branler de la queue quand il m'entend réprimer un éclat de rire en appuyant ma main sur ma bouche, m'ayant rendu compte que que j'avais bêtement oublié de le faire coucher...une chance que nous ne sommes pas en situation particuièrement périlleuse...

Donc, vu que je n'entend rien de particulierement méchant et que Blue est toujours aussi détendu, je me relève et j'avance encore vers la maison, en restant dans les fougères...je suis maintenant à environs 10 mètres de la maison, je vois très bien le jardin d'ou je suis. "Putain!! mais qu'est-ce qu'ils ont mis dans leurs légumes!! Ils sont plus que bien avancés! Ils sont énormes!!"

Cette maisonnette abrite quelle race?

Tu es maintenant à 10 mètres de la maison et tu ne peux pas vraiment dire quelle race peut bien habiter ici. La seule chose est qu'elle n'est pas comme celles de ton village. C'est tout ce que tu peux voir.

Tu ne remarques rien de distinctif te permettant d'identifier les occupants s'il y en a. En passant il ne se passe toujours rien de nouveau. À part Blue qui bouffe du foin pour se désaltérer Razz

Fait un jet de perception auditive. Tu sembles faire attention a tous les bruits autour.

[MD] Tu ne possèdes aucune connaissance du folklore/histoire/batiments etc ou un truc du genre te permettant d'identifier un batiment ou sa provenance ou qui l'a construit. Il aurait fallu que tu mettes des points de compétences afin d'avoir ces connaissances. Et comme ce n'est pas un don inné tu ne peu "deviner".

Perception auditive 1d20 -1: 11-1=10

Je n'entends rien de plus que le bruit des feuilles agitées par le vent et les oiseaux qui gazouillent. Je fais signe à Blue de rester où il est et de se coucher. Vu l'état général de l'endroit, et le calme évident de Blue, je me décide à avancer encore et de monter sur le perron de la maison. J'en profite pour lorgner à l'intérieur, question de voir s'il y a quelqu'un...

Tu t'approches de la fenêtre de droite par rapport à la porte d'entrée (elle est tout près de la porte) et tu apperçois une silhouette jouflue et pas très grande passer rapidement comme si tu n'existais pas. Elle semblait porter un truc dans ces mains que tu n'a pas eu le temps de voir à cause de la poussière dans les vitres.

En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "de kessé" elle est déjà à la porte d'entrée et l'ouvre rapidement:

Fais un jet de déplacement silencieux et un jet de discretion pour compléter ton mouvement et la suite de l'histoire.

Déplacement silencieux : 1d20(5)+11 =16

Discrétion: 1d20(6)+13 =19

Une petite bonne femme jouflue un peu plus grande que toi au joues rougeaides, portant une robe rouge et un tablier blanc plein de farine ouvre la porte rapidement et arrive face-à-face avec toi!

Elle porte une tarte dans ces mains qui doit être très chaude car elle la tient avec des mouffles de tissus épais.

Très surprise de te voir elle lâche un cri strident, manquant de tomber à la renverse et échappe la tarte dans sa chute. Celle-ci monte dans les airs et retombe vers toi de façon menaçante!!

Jet de reflexe vite!!!

1d20+8=21

Alors que la tarte semblait se diriger vers toi à toute vitesse, tu fais un écart de coté vers la fenêtre et tu regardes la pauvre tarte qui avait pourtant l'air délicieuse s'étendre répendant toute sa garniture sur le plancher de bois.

La dame te regarde en se tenant le coeur et essaie¸e de reprendre son souffle du mieux qu'elle peut.

Chicoly: Pfff....pfffff ......Bo..bon..bonjour mademoiselle. Vous m'avez fait une de ces peurs! J'ai cru que j'allais mourir à l'instant. Désolée pour la tarte au petits fruits, jamais je n'aurais eu l'idée de lancer de la si bonne nourriture vers les gens. C'est qu'à l'habitude, mon mari et moi sommes plutôt du genre à nourrir et héberger les bonnes gens comme vous au lieu de leur lancer des trucs à la figure.

Pardonnez-moi encore!

Ayant entendu du bruit, le mari de la dame se pointe par le trou de la porte et vous regarde avec ses grand yeux bruns et son sourire parfait qui semble lui fendre le visage en deux avec une expression de bonne humeur.

Férou: Eh bien! Voilà donc que ma belle Chicoly se met à lancer des tartes au gens asteure! AH AH AH! Tu parles d'une façon de recevoir les clients! Permettez-moi de me présenter ma belle.

Le gentil monsieur s'avance vers toi en tendant la main. Il est beaucoup plus grand que toi et même que sa femme. Il doit faire dans les 1m60 environ et possède de grosses mains rugueuses. Sa chemise brune et son pantalon vert ont connu de meilleurs jours mais ils sont propres.

Férou: Je m'appelle Férou. Propriétaire de cette mini-auberge que voilà. Oui je sais, il n'y a pas de pancarte ni de panneau annonciateur. Ce sont encore ses fichus gobelins qui s'amusent à me la détruire à toutes les fois que je la répare. Et encore, je veux pas dire que le coin est pas tranquille mais si l'on s'affiche comme commerce dans ce coins perdu, les voleurs de tout accabits en profitent pour nous chaparder tout ce que je laisse traîner dehors la nuit! Ah si je pouvais mettre la mains au collet de ces gredins!

Mais trêve de présentation! J'imagine que vous êtes de passage et que vous voudriez vous désaltérer un brin. FEMMME, va chercher à boire à la dame!

La dame s'empressa d'entrer dans la maison

Férou: Par Belthézébor et Cornicouly!! Vous avez vu ce fichu de mastodonte de chien que ça! FEMME apporte une chaudière d'eau froide et un os pour le dinosaure à poils ici.....NON! 3 os! On ne prendra pas de chances, la canaille me regarde le mollet depuis 5 secondes!!

À prime abord le monsieur aime discuter, enfin, il aime parler tout seul car tu ne réussis pas souvent à placer un mot avec ce déluge de paroles.

Me tenant le coeur de la main droite (j'ai quand même eu la frousse de me faire ébouillanter par un truc collant de sucre) je souris néanmoins de mon sourire le plus attendris possible afin de calmer la dame, tout en me remettant d’aplomb sur mes talons, car j’étais encore sur la pointe des pieds.
Voyant le mari de la dame arriver derrière elle, je lève la tête pour le regarder en souriant de mes plus belles dents. Je réponds promptement à sa main tendue en lui donnant la mienne, tout en avançant d'un pas… Sa poigne virile me secoue un peu, et je dois reprendre mon équilibre, mais il n’a pas l’air de s’en rendre compte…
J’attends patiemment d’être capable de placer un mot… (il ne respire donc jamais ?!?) tout en étant secouée comme un prunier, car il ne m’a toujours pas lâché la main !!
Comme l’homme est sorti précipitamment de la maison et qu’il a fait un geste vers moi, et qu’à priori, il me secoue sans toutefois paraître menaçant aux yeux de Blue, mon chien ne prend pas de chance et de son propre chef, se lève et s’avance vers nous d’un pas nonchalant, pendant que Férou me parle encore. De ma main libre, je fais signe à Blue de s’asseoir, donc, il s’arrête et pose sont arrière-train au sol une fois arrivé tout près du perron où nous sommes, ce qui a pour effet d’attirer l’attention de Férou.

Mon chien m’a désobéit, mais ça a tout de même coupé le sifflet à Férou, et de ce fait, il m’a aussi lâché la main…j’en profite pour le rassurer et me présenter.
"Ne vous inquiétez pas de mon chien, il ne vous fera aucun mal..." dis-je d’un ton engageant. "Il a l’air impressionnant, c’est un fait, mais il est doux comme un agneau avec les gens qui n’ont aucune malice. N’est-ce pas Blue ?!" Pour toute réponse, Blue lâche un bâillement à s’en décrocher la mâchoire, tout en branlant tranquillement la queue, se couche en posant sa grosse tête sur ses pattes. Il regarde l’homme en levant uniquement les yeux vers lui, ce qui a pour effet de relever ses sourcil et de plisser son front, comme pour dire : « regardez comme je suis mignon…non ? »
Pendant que Blue fait de la façon à Férou, Chicoly ressort sur le perron et dépose la chaudière par terre, pour ensuite me tendre un verre d'eau fraîche, que j'accepte avec gratitude. Chicoly qui vient d'apercevoir Blue, semble un peu impressionnée et donne l'os Férou. Elle reste tout de même derrière son mari, pour prendre le temps d'observer l'animal.
Convaincu, Férou descend du perron et donne lui-même la chaudière d'eau à Blue et lui donne l'os que Chicoly lui a rapporté de la cuisine. Il ramène alors son attention sur moi qui enchaîne après avoir avalé une dernière gorgée d'eau :

« Laissez-moi le plaisir de me présenter. Je me nomme Cora Vertebouteille, et je suis une Halfeline Pied-Léger. Je suis à la recherche de mon clan. Ils sont partis travailler, selon mes sources, dans une mine située dans les montagnes du nord il y a maintenant près de deux ans, et il me tarde de les retrouver. Et voici mon chien Blue…comme je vous ai dit tout à l’heure, il n’est pas bien méchant. Il est pour l’instant, mon compagnon fidèle et ma seule famille.

Tout un potager que vous avez là !! Je n’ai jamais vus des légumes aussi bien en chair !! Que leur avez-vous fait ? demandais-je à Férou en ricanant.
"Au fait, vous avez une bien coquette petite auberge... oui, il me ferait bien plaisir d’avoir l’occasion de prendre un bon petit plat cuisiné et surtout, de prendre un bon bain. Vous demandez combien pour le gîte, disons pour une nuit ?"

Férou:Eh bien ma p'tite dame à l'accoutume le prix de la bouffe de bobonne et le gîte dans un lit douillet est de 2,5 po. Mais vu que ma femme à failli vous tuer avec sa tarte je me sentirais bien mal de vous demander ce prix là. Allons, le repas et le bain nous vous l'offrons et le gîte pardis j'vous fait rabais de 1po.

Disons que 1 pièce d'or et 5 pièces d'argent ferai l'affaire et j'vous jure que vous ne le regretterez pas! Surtout que les légumes sont frais et la viande fraîche comme l'aube. C'est mon frère Faril qui me fournit en gibier vous savez. Un sacré chasseur ce Faril AH! Oui! Je me souvient un fois j'était avec lui à la chasse et il y avait ce gros cochon sauvage qui nous chargeait et.....

Chicoly:Allons allons! Mon vieux tu veux faire fuir les clients avec tes histoires et rumeurs à la noix... Tu sais bien qu'il y a belle lurette qu'il n'y à plus de cochon dans cette partie-ci de la terre voyons. Allez homme tu parle trop. Tu ne vois pas que mademoiselle n'arrive pas à placer un mot mon mari? Allons, si l'air était composé de mots j'imagine que nous serions tous mort.

Le bain est servi pour madame avec des huiles parfumées de mon cru. Vous déciderez si vous voulez vous joindre à nous plus tard ma chérie. Et toi mon chou va chercher de quoi grignoter pour le chien de madame car il à déjà ingurgité celui que je lui ai donné il y a de celà 5 secondes!

Merci beaucoup, le prix me convient… et voici vos pièces !! Vous m’en voyez très reconnaissante…si vous avez besoin d’aide pour quoi que ce soit, soyez gentils, n’hésitez pas !!
Il me fera grand plaisir de me joindre à vous pour le repas, dès que j’aurai pris mon bain. Pour ce qui est de Blue, ne le gâtez pas trop, leur dis-je avec mon air conspirateur…est-ce que vous préférez qu’il reste à l’extérieur pour la nuit, ou bien je peux le faire monter dans ma chambre quand viendra l’heure de me mettre au lit ?

Bon…je vais aller prendre mon bain, si j’attends trop, je ne pourrais pas profiter de l’eau chaude ! Merci Mme Chicoly… Et M. Férou, pour ce qui est de vos histoires de chasse, elles m’intéressent vivement, vous me raconterez ça au souper !! J’aime les bonnes histoires !!

À plus tard…

Blue, tu reste sage mon chien…Tâche de ne pas trop faire peur à nos hôtes !!

1d20 +3=16

Férou : Alors venez que je vous montre les airs.

Alors que tu suis le monsieur, Blue reste assis sur le perron et semble apprécier le soleil qui descend de plus en plus. Tu entres et entrevois vers la droite la dame en train de popotter un ragoût quelconque.

À gauche, il y a un escalier qui monte au deuxième. C’est là que le mari se dirige. Tout en haut tu vois une pièce avec ce qui te semble être un bain et à gauche une petite chambre avec un lit et un petit tapis par terre. Une fenêtre vers l’ouest et une autre vers le sud. Avec de gros rideau de jute afin de tamiser au maximum la lumière.

Férou : Voilà le bain Ma'mselle ! Espérant le tout conforme au genre de confort que vous vous attendiez ici. Vous voyez à gauche ici la chambre réservée au visiteur. Le lit est grand puisque parfois nous recevons des couples. Il y a des serviettes propres, du savon ainsi que des huiles parfumées tout à coté du bain. Je vous attends en bas pour le repas.

L’homme quitte la pièce promptement et redescend en bas. Tu entres donc dans la salle de bain, te dévêtis et entre dans l’eau chaude.

J'ai pris le temps avant de suivre M.Férou, de déseller Blue. J'ai pris mes bagages avec moi, puis j'ai suivi M. Férou à l'intérieur de l'auberge.

Avant d’aller dans le bain, j’ai fouillé dans mon sac à dos. J’en ai sorti un petit sachet d’herbes qui ont la propriété de délier les muscles et tendons endoloris. Un autre avantage de ces herbes, c’est qu’elles sont inodore…C’est Somian qui m’a fait découvrir cette chose importante quand on se déplace, c’est qu’il y en a qui ont l’odorat pas mal plus développé que le nôtre… alors je laisse les huiles parfumées de coté. L’eau étant encore chaude, je mets 2 pincées d’herbe dans l’eau du bain. L’effet des herbes se fait sentir très rapidement quand l’eau est chaude. Je dois faire attention pour ne pas m’endormir et ainsi me noyer dans l’eau…disons que le bain est un peu grand pour moi, et que Mme Chicoly l'a rempli comme pour un humain de taille normale.

L’eau du bain me fait du bien. Ça fait changement de l’eau courante des rivières. J’avoue que ça ravigote, mais il n’y a rien de tel qu’un bon bain chaud. Je trempe déjà depuis plusieurs minutes, somnolant dans l’eau. Je pense à mon clan, que j’ai bien hâte de revoir…Je ne comprends pas pourquoi personne ne les connait…Je peux bien croire que les halfelins se font discrets et n’ont des contacts avec les autres uniquement quand cela leur est profitable…mais les gens qui appartiennent à mon clan sont des gens chaleureux qui aiment parler aux gens qu’ils rencontrent. Je me demande même si je suis sur le bon chemin…Est-ce qu’ils se sont vraiment rendus à cette mine sur le versant nord des grands pics, ou est-ce qu’ils auraient flairé une autre opportunité plus alléchante ailleurs?

Je sors du bain et refais mes tresses puis je me rhabille. Je descends au premier. Le fumet du ragoût que Mme Chicoly a concocté me fait monter l’eau à la bouche…J’ai faim!! Je crois que je pourrais avaler un cheval entier…sabots et selle compris!! Un bon petit plat cuisiné! Voilà quelque chose que j’ai vu depuis longtemps! Cela va faire changement du poisson que je pêche dans la rivière, ou du lagopède abattu à la fronde.

Alors que tu descends l'escalier tu entends Chicoly:

Chicoly: Mais veux-tu bien te taire vieux fou! Que je ne te voies pas déranger notre invitée avec tes balivernes! Non mais! Tu crois vraiment qu'elle va croire ton histoire de horde d'Halfelins protecteurs? Passe encore que tu me rabaches les oreilles avec celà depuis plus de 10 ans. Mais que tu importunes notre gagne pain! Pas question!

Férou: Je ne sais plus quoi faire pour te convaincre ma douce. Je t'assure que je n’étais pas ivre! Je les ai vus moi! Ces deux cochons sauvages déboulant vers moi et mon frère à une vitesse folle et d'un coup sec j'ai vu tomer raide mort les deux cochons comme si la foudre les avait tués net! Je les ai vu Chicoly! Ils sont partis en courant mais je les ai vu ces Halfelins! Ils m'ont sauvé le vie que j'te dit!

Je finis de descendre les escaliers, puis je dis : « Excusez-moi de m’immiscer dans votre conversation. Je n’ai pas voulu faire d’indiscrétion, mais je vous ai entendus parler d’Halfelins… Comme je vous l’ai dit plus tôt, je suis présentement à la recherche de mon clan. S’il y a une chance, aussi infime soit-elle que ces Halfelins existent, où soient encore dans les parages, je crois pour ma part que ça mérite que je m’y attarde un tout p’tit peu… Ils auront peut-être des informations primordiales pour moi…

Ne soyez pas contrariée, Mme Chicoly…il me fera plus que plaisir d’entendre l’histoire de votre époux, tout en mangeant de votre bonne cuisine…car si votre ragoût est aussi savoureux que le fumet qu’il dégage, ce sera un festin de reine pour moi, et j’ai bien hâte de vous faire honneur !! Surtout, n’oubliez pas que cette histoire d’Halfelins risque de me faire passer une nuit de plus dans votre charmante auberge….

J’espère que Blue ne vous a pas trop importunés le temps que j’ai été dans mon bain…. »

Férou: AH Femme! Tu vois? Je savais que mon histoire risquait d'intéresser la p'tite dame!

Chicoly: Bon bon! Ok, si vous insistez, mon mari pourra vous raconter ses sornettes. Allons nous asseoir et il vous racontera donc son histoire.

Un temps passe à table et lorsque le temps de la tisane arrive.....

Férou: Comme j’étais en train de le dire tout à l'heure; J'était à la chasse avec mon frère il y a de cela environs deux ans. Nous avancions dans le bois de Cormanthor lorsque mon frère me pria de ne pas bouger. Il avait entendu un bruit derrière nous. Nous nous retournâmes donc lentement afin de ne pas effrayer le cerf. Oui, nous croyions alors que c’était un cerf qui faisait ce bruit. Nous nous retournâmes donc et d’un bosquet derrière nous surgit 2 énormes cochons sauvages en pleine course prêt à nous charger ! Je poussais mon frère dans un buisson afin qu’il évite la charge des deux cochons sachant que trop que c’est moi qui allait me ramasser les deux bêtes en pleines gueule. Puis, instantanément, j’entendis un sifflement et bang bang! Les deux cochons tombèrent raide morts directement devant moi !

C’est alors que j’aperçu à environs 15 mètres de moi dans les fourrés un Halfelin, fronde à la main, souriant et semblant très fièr d’avoir pu abattre deux cochon avec une seule pierre !

Chicoly : Deux cochons d’un seul lancer de fronde ! Et puis quoi encore !!

Férou : Pour sur d’un seul lancer ! Je ne sais pas comment il a fait mais une chose est certaine : Il s’y connaissait en lancer de pierre ce bougre ! Malheureusement je n’ai pu lui demander de conseil à ce sujets car il me fit un petit signe et il disparut de ma vue. Je n’en ai vu qu’un de près mais j’ai vu bouger plus loin et par Belthézébor je parierai ma chaumière qu’il n’était pas seul. Je dirai une bonne dizaine sinon plus !

J’accepte volontier la tasse de tisane que Mme Chicoly me présente. Je la remercie en lui souriant par-dessus ma tasse fumante, dont je m’apprête à prendre une gorgée en soufflant un peu dessus pour la refroidir. Je savoure la chaleur bienfaisante de cette tisane…J’ai beaucoup trop mangé!! J’écoute attentivement le récit de M. Férou. Une fois qu’il eut terminé de me raconter son histoire, je posais ma tasse et dis :

Mme Chicoly, encore une fois toutes mes félicitations pour ce merveilleux ragoût! Il était excellent. Il faudra que vous me donniez la recette. Et votre tarte aux petits fruit, quel régal!! Une chance que vous en aviez fait deux! Il ne faudrait pas que je reste ici trop longtemps…(hihihi) Blue risquerait de ne plus vouloir me porter!
Cette tisane me fait le plus grand bien…

L’histoire de M. Férou me parrait des plus véridiques…Je sais que ça peut vous parraitre invressemblable, Mme Chicoly, que quelqu’un puisse abattre deux cibles avec seulement une seule pierre de fronde…et je dois admettre que c’est quelque chose à voir, un art maitrisé que par très peu d’entre nous, les Halfelins.

J’ai une petite question pour vous M. Férou…Il y a combien de temps cet incident est-il arrivé? Vous dites être certain qu’ils étaient plusieurs…est ce que c’était bien loin d’ici?
Car si cela ne vous dérange pas, M. Férou, nous pourrions aller faire un tour en forêt, demain, question que je puisse voir où ils sont passés. Je doute qu’il n’y ait encore trace d’eux dans la forêt…mais bon…sait-on jamais?

Férou: Comme je l’ai dit plutôt, il y a de cela environ deux ans ou un peu moins. Je me rappelle que c’était le printemps et qu’il faisait frisquet. Pour sur car je me rappelle encore la vapeur sortant des naseau de ces corniou de cochons ! Où est-ce que cela c’est passé ? Par bleu que j’m’en souvient ! C’était à environs 3 kilomètres d’ici vers le nord-ouest à l’orée du bois. Ce n’est pas une sinécure que de se rendre là-bas mais je pourrais peut-être y aller avec vous.

Évidemment, je ne pourrais que vous demander un paiement car normalement je ne fais pas le guide avec les clients. Vous savez, je dois normalement m’occuper du jardins et de surveiller ces gredins de voleurs de légumes !

Pour une journée de guidance je crois que 1 po serait le bon prix. Évidemment, nous n’aurions que de la bière, du pain du fromage et de la galette mais ça va nous permettre de passer la journée. Évidemment, ce soir il est trop tard mais demain matin à l’aube si l’on part d’bonne heure on pourrait y être avant midi j’crois. Est-ce que cela vous convient ?

Je suis désolée M. Férou de mon inattention au début de votre récit…Votre femme est une excellente cuisinière, et je crois que j’étais un peu perdue dans les vapeurs de ma tisane !!

Il est normal que je vous dédommage pour le temps que vous consacrerez à me guider dans ces bois. Nous en profiterons peut-être pour joindre l’utile à l’agréable, si nous rencontrons du gibier en chemin ! Je veux surtout aller voir dans les parages, où a eu lieu l’incident avec les cochons, si ils n’auraient pas établi un campement temporaire. Si c’est le cas, alors je serais à même de voir s’il s’agit de mon clan. Si c’est le cas, alors j’aurais peut être une petite idée de la direction à prendre à partir d’ici pour tenter de les rejoindre. Il me tarde tellement de revoir ma mère, et surtout mon père, pour qu’il voie de ses propres yeux ce qu’est devenue sa fille, afin qu’il soit fier de moi. J’espère pouvoir contribuer de façon efficace à la vie de mon clan…mais pour cela, il me faut les retrouver…et deux ans d’avance sur moi, ça n’est pas rien !

Si vous voulez bien m’excuser, je vais aller me dégourdir un peu les jambes à l’extérieur, et en profiter pour aller voir si Blue va bien. Un peu d’air frais me fera le plus grand bien avant d’aller dormir. Libre à vous de vous joindre à moi.

Encore une fois toutes mes félicitations pour le repas Mme Chicoly.

» Cora Vertebouteille
» Un voyage bien loin de chez soi